Daniel Tomassi - Scénographe - Plasticien
© Tomassi 2010
Le moulage. Dans un second temps, les traces dans la terre sont moulées avec précision, et restituées intégralement.
Pour cela une épaisse couche de résine polyester liquide est coulée directement sur l’argile. Elle épouse toutes les formes, remplit les moindres creux et recouvre les bosses. Après son durcissement, la plaque en résine est détachée de la glaise. J’obtiens une stèle en bas-relief, monochrome anthracite, couverte de hiéroglyphes singuliers, comme provenant de fouilles archéologiques et cependant extraite des seules profondeurs de l’inconscient de l’intervenant.
La couleur : interprétation du volume, dialogue iconographique. Par cette technique du moulage, la représentation dépasse la picturalité bidimensionnelle. Certains motifs en volumes s’affirment au regard de l’observateur comme des objets prépondérants.
L’œuvre se situe sur cette zone étroite frontalière entre l’objet volume et le sujet peint, entre objectivité et subjectivité. La relation intersubjective instaurée entre l’artiste et son modèle, se développe progressivement sous la forme d’un dialogue iconographique. En réponse à son modèle, le peintre superpose couleurs et graphismes aux volumes moulés en résine.
Le traitement pictural est appliqué sur le recto et le verso du bas relief en résine. Les deux faces de la stèle sont peintes. L’une correspond à la face cachée de la personne, l’autre, à son aspect social. L’une serait une visualisation ésotérique, l’autre une perception exotérique du modèle, ces deux qualités indissociables se présentant dos à dos.
Le moulage, la couleur : le peintre face à son modèle
La méthode l Le moulage, la couleur l Visualisation d’oeuvres