Daniel Tomassi - Scénographe - Plasticien

 

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Présentation générale du procédé : l’intersubjectivité entre le peintre et son modèle, corrélation habituelle et nécessaire à la pratique de l’art du portrait, est intensifiée par cette méthode que j’ai intitulée : « Le portrait scénographique ».

 

La réalisation d’un portrait scénographique implique l’intervention d’une personne choisie comme modèle. Ce modèle est alors invité à s’exprimer avec de l’argile. A cet effet, un épais matelas d’argile contenu dans un caisson rectangulaire, est mis à sa disposition. Ce territoire d’expression appartient au modèle.

 

La proportion rectangulaire du territoire d’argile correspond à un format A4. Le choix de ce format est justifié dans le sens où il permet d’établir une correspondance entre microcosme et macrocosme. Effectivement, multiplié ou divisé par deux, indéfiniment, le format A4 garde toujours un même rapport de proportion entre sa largeur et sa longueur. La taille du rectangle peut varier, mais la proportion (1/√2) demeure constante. Le choix de la proportion A4 pour ce territoire d’argile, s’est révélé particulièrement justifié lors de la réalisation de mon autoportrait scénographique intitulé Virginia b1.

 

La matière argileuse ainsi circonscrite dans un espace d’expression, de par sa texture souple, de façon inductive, active les rêveries du modèle. L’utilisation de l’argile potentialise puis actualise toutes sortes de projections psychiques à travers une production souvent intensive de figures hiéroglyphiques en bas-relief.

 

Une interaction évidente s’opère entre la matière et le psychisme à l’intérieur du creuset de toutes les confidences que représente le territoire d’argile. Parmi ces figures, des signes, des symboles, des archétypes, sont éminemment identifiables. Ces inscriptions constituent un langage premier. Le modèle invente une écriture singulière. Il formule un message à son insu. Cette page d’écriture configure les caractéristiques psychiques du modèle. De cette manière, le psychisme revêt un visage.

 

Cette physionomie de la psyché se présente comme un dispositif analogique composé de signifiants dont l’ensemble constitue la dimension sémantique définissant l’identité.Tous ces signifiants convergent toutefois vers une signification dominante, un message.

 

Alors commence le temps de la compréhension du message. Afin de décoder la signification de ce message hiéroglyphique, en tant qu’interprète, je transpose les informations laissées dans l’argile par mon modèle, à l’intérieur de mon propre domaine d’investigation et d’application : la picturalité.

 

Pour cela, techniquement, les traces de l’intervention du modèle dans la terre, sont moulées en résine.

 

Ces mêmes traces peuvent aussi être soigneusement recopiées sur un support en deux dimensions. Le but étant de fixer visuellement le travail de mon modèle et d’en exporter chaque détail dans le cadre de la picturalité bidimensionnelle.

 

Ce temps de reproduction et de conservation des formes par le moulage ou la copie est aussi un temps d’observation et de réflexion, un temps de lecture et de compréhension intuitive des intentions du modèle, un temps de captation du sens.

 

Alors, vient le moment de l’interprétation picturale effective.

 

J’apporte mon sentiment et mon discernement à l’action de mon modèle. Cet apport se traduit par l’emploi de couleurs et de dessins qui viennent se superposer aux figures monochromes préalablement recopiées ou moulées.Un dialogue par l’image s’installe entre celui qui peint et dessine et le modèle qui a œuvré préalablement dans l’argile. Le moule, le tableau, cet espace de la restitution des formes est le lieu du dialogue.

 

Ces superpositions graphiques et colorées soulignent le sens du message transmit par le modèle. L’interprétation des traces s’effectue essentiellement sur le mode d’une immixtion iconographique.

 

L’image finale produite par cette rencontre iconographique visualise une signification essentielle scellant l’identité du modèle. Un portrait scénographique qualifie visuellement l’identité cachée d’un modèle, une constante identitaire projective.

 

Cette méthode de l’art du portrait m’a permis, lors de la réalisation de mon autoportrait, de comprendre l’aspect fondamentalement topique et géographique du phénomène identitaire.

 

La fonction identitaire du portrait scénographique conduit à l’hypothèse mathématique de l’existence d’une fonction logarithmique de l’identité, suggérant une homologie entre l’espace vectoriel et le champ de la psyche, la cosa mentale.
 

Suite : la méthode

Le portrait scénographique, une nouvelle pratique de l’art du portrait

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La méthode l Le moulage, la couleur l Visualisation d’oeuvres