Daniel Tomassi - Scénographe - Plasticien
© Tomassi 2010
Approche de la question identitaire
A la dimension psychique correspondrait une dimension topique : les évènements surprenants et discontinus déclenchés par la réalisation de mon autoportrait scénographique se répondent les uns aux autres dans une relation acausale fondée sur un principe signifiant fédérateur. L’histoire débute dans l’argile et s’achève au Colorado.
Cette aventure ne peut se mesurer qu’en fonction de la signification qui la traverse.
Carl Gustav Jung employa le terme « synchronistique » pour qualifier ce type de phénomène, où un fait singulier coïncide de manière signifiante, sans aucun lien causal, avec un état psychique précis.
La réalisation d’un portrait scénographique entraîne indéniablement de telles manifestations synchronistiques. Dans le cadre de cette expérience, la synchronicité est en quelque sorte provoquée en laboratoire dans l’idée de produire un ensemble de significations ordonnées suivant une configuration signifiante.
Tous les éléments signifiants s’organisent en un mode narratif pour constituer un texte hiéroglyphique d’ordre analogique, une sorte de bio-graphie potentielle se superposant à une géo-graphie effective, exprimant la composante identitaire d’un individu.
Si la signification issue de la synchronicité immanente à la réalisation d’un portrait scénographique est l’étalon permettant de mesurer la dimension psychique, alors, un parallèle peut être fait avec l’outil fractal qui sert à mesurer la dimension physique non euclidienne.